Ascension à la St Victoire
Le calendrier 2013 a jumelé Victoire (8mai) et Ascension (9mai). Ainsi nous est il venu, avec Ph Gay l’idée d’aller faire une ascension à la St Victoire. Mais attention, bien que le 8 soit avant le 9, ici plus qu’ailleurs, on prendra soin de ne pas crier victoire avant la fin de l’Ascension.
La Sainte Victoire propose une grande variété de voies, des plus faciles aux plus difficiles, ainsi qu’une grande variété dans l’équipement, qui va de pas équipé à très bien équipé. Pour une reprise après un hiver long et skiant, nous avons opté pour du facile pas trop équipé. Ça pimente la fonction de leader qui, en cherchant son chemin ne s’ennuie pas, c’est également bien pour le second pour qui les difficultés seront relativement faciles à résoudre.
Le socle de la Croix de Provence propose deux itinéraires, le plus difficile à l’ouest "Le chien qui aboie TD inf 120m"
Départ sous un arbre par une rampe ascendante de droite à gauche, légèrement à droite de l’aplomb de l’entrée du boyau. On trouve dans la voie quelques rares pitons agréablement disséminés par ci par là, donc prévoir de quoi être autonome :une brochette de câblés (type stopper), quelques camalots jusqu’au n° 2, des sangles bien évidemment (dont des longues), un marteau c’est sympa (les pitons ça bouge).
Ne pas se fier à l’horaire donné dans le topo, sauf si on apprécie les blagues provençales (compter autour de 3h00). Topo PGY
Plus à l’est "Les moussaillons AD+ 130m".
Plus classique et surtout plus facile que la précédente, belle voie intéressante. Pour le matos même remarque que pour la voie précédente.
Il est de bon ton, une fois cette première difficulté passée, de s’attaquer à la falaise de la croix. Soit par "l’arête du jardin et la SO juste au dessus 200m AD" soit par "Les trois mages 250m AD".
Cet enchainement vous coutera de 4 à 6 heures d’escalade, de la rimaye à la Croix de Provence, si vous grimpez encordés. Succès garanti, auprès des randonneurs, lorsque vous déboucherez au sommet en sortant de l’abîme. Attention au vent dominant dans la région, le mistral, qui peut rendre les affaires désagréables.
Parmi la multitude de secteurs à voir dans le massif, une visite aux Deux Aiguilles s’impose. Pour découvrir ou redécouvrir. Dans les années 70/80, les Deux Aiguilles était un passable obligé pour tous les grimpeurs de l’hexagone. Chacun venait quelque soit son niveau tester sa technique et surtout son moral dans la Reposante, la Lévitation, OVNI ou le Médius. Les voies ouvertes par C. Guyomar étaient la référence dans les difficultés mais surtout pour l’engagement. Après le grand incendie de 1989, un rééquipement a été opéré avec le maintien d’un équipement engagé. Quoiqu’il en soit, l’escalade au Deux Aiguilles se déroule sur un des plus beaux rochers qui soit, la nature a ciselé le rocher en pensant qu’un jour il y aurait des grimpeurs sur terre. La fréquentation n’a pas trop abimé le rocher. Même si vous êtes un fort grimpeur, allez faire un tour sur l’Aiguille Bertine où certaines premières longueurs font 50m bien tirées, cotation 5b+ ! (Incontournable). Forcer le moins possible, de la lecture du placement et un zeste de moral assaisonné d’une odeur de romarin, pourrait être une des recettes du bien grimper.
Philippe Peyre
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